07 septembre 2005

Fureur et mystère, 1962

Tes dix-huit ans réfractaires à l'amitié, à la malveillance, à la sottise des poètes de Paris ainsi qu'au ronronnement d'abeille stérile de ta famille ardennaise un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller aux vents du large, de les jeter sous le couteau de leur précoce guillotine. Tu as eu raison d'abandonner le boulevard des paresseux, les estaminets des pisse-lyres, pour l'enfer des bêtes, pour le commerce des rusés et le bonjour des simples.Cet élan absurde du corps et de l'âme, ce boulet de canon qui atteint sa cible en la faisant éclater, oui, c'est bien là la vie d'un homme! On ne peut pas, au sortir de l'enfance, indéfiniment étrangler son prochain. Si les volcans changent peu de place, leur lave parcourt le grand vide du monde et lui apporte des vertus qui chantent dans ses plaies.

Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud! Nous sommes quelques-uns à croire sans preuve le bonheur possible avec toi.

René Char

2 + 6 = 26

03 septembre 2005

La cigarette sans cravate

« Dieu apparaît, l'homme s'anéantit; et plus la Divinité devient grande, plus l'humanité devient misérable. Voilà l'histoire de toutes les religions ; voilà l'effet de toutes les inspirations et de toutes les législations divines. Le nom de Dieu est la terrible massue historique avec laquelle les hommes divinement inspirés, les grands génies vertueux, ont abattu la liberté, la dignité, la raison et la prospérité des hommes. »

Bakounine, Dieu et l’Etat

Retour de nuit noire

Nuit noire

Vivre à rebours

Vivre à rebours
Au calme de l’attente
De quelques sentes qui
Claque éjacule percute
Marque de braise
Les restes de temps
Friables entre les doigts
Au fond de la cour
Zeste de misère amène
Ces périodes de charpente
Plantes et paumes meurtries
Article 15 excès de vitesse
Voix au pilori de
L’horloger de la tristesse
Blettes asperges et poix –
La sève a coulé
Et lumineuse suspend
Le résidu de la vie s’inscrit

Dans ces pas

RADIO LIBERTAIRE

LEO 38

Blog Leparisienlibertaire

Decroissance

Antonio gimenez

Le Parisien Libertaire